Affiche de la serie de The Good Wife

Ce que le mensonge coûte à la vérité

Lors du « confinement », je me suis décidée à revoir la série the Good wife. Sortie, il y a quelques années, la série suit l’histoire d’Alicia Florick, épouse du procureur du comté de Cook, éclaboussée par un scandale sexuel. Elle « décide » de rester soutenir son époux face à l’épreuve : déchéance, prison, vie étalée dans tous les journaux. Alors que tout en elle aspirait à partir au loin, elle est restée. Ça vous parle n’est ce pas? Même si cela se produit dans un univers aux antipodes du nôtre. Alicia, après 13 ans de vie de femme au foyer, se voit obligée de retourner dans le monde de l’emploi, avec ce que cela comporte comme entrave, remise en cause et repartir de rien. Plus de standing social, plus de vie, plus de vie privée …

Ce qui revient souvent tout au long des saisons, c’est le mensonge. Ceux de Peter envers Alicia. Ceux d’Alicia envers elle-même et à la face du monde. Comment de petits mensonges en petites cachoteries, on se retrouve face à la vérité nue et entière qui vient ensevelir tout ce à quoi l’on a cru. Comment un petit mensonge caché et entretenu détruit amitie, couple, vie, idéal. Alors qu’il aurait juste fallu à un moment s’asseoir et mettre à plat. Avant que cela n’explose. Car le jour où cela arrive, le souffle de l’explosion est tellement puissant que rien ne survit après. La reconstruction est un chemin parsemé d’embûches où on laisse des plumes toujours…

J’ai commencé cette réflexion il y a quelques mois, et n’avais pas prévu de la partager. Sauf qu’il m’est arrivé ces derniers jours d’être mise face aux mensonges. Pas des gros mensonges des touts petits comme ceux de Peter à Alicia, quand il a eu une aventure, ceux que l’on dit pour continuer à garder la face devant des gens qu’on estime.

Ceux que l’on dit devant les gens que l’on ne veut pas décevoir qui ont un avis qui compte pour vous.

Au final, l’on garde/épouse des positions pas par conviction mais pour l’autre et par l’autre. Au final, nous endossons un manteau qui n’est pas le nôtre, des combats qui ne sont pas les nôtres et des attitudes qui ne nous vont guère. Il arrivera toujours un jour où ce manteau devra être ôté de gré ou de force, et quand ce jour arrivera vous vous retrouverez nus et serez étonnés de voir qu’il n’y a plus personne autour de vous, parce qu’à un moment, par crainte, par « lâcheté », par faiblesse, par manque d’estime de soi ou par bravade vous avez dit oui, alors que vous pensiez non de toute votre âme. Si vous êtes dans ce cas, ce n’est pas trop tard, retournez dire « non », tout doucement et tout simplement, ceux pour qui vous aviez dit oui, alors que vous hurliez non au fond de vous, ne portent pas vos chaussures tous les matins.

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